Le Réseau Langues et Cultures de France a été créé en 2004 dans le but d’ouvrir le débat sur la diversité linguistique et culturelle. Cette année-là, nous avons été quelques-uns à lancer un appel pour une rencontre à la Fête de l’Humanité. Celles et ceux qui ont la préoccupation de construire une France culturellement plurielle avaient répondu à notre appel et affirmé leur volonté de travailler pour que les Langues et Culture de France soient un élément du débat politique, afin de contribuer à la réflexion sur la construction d’une véritable décentralisation et pour un monde, une Europe et une France riches de leur diversité culturelle et linguistique.
Des militants bretons, corses, occitans, catalans, étaient présents à la rencontre et nous avons pu échanger dans un climat d’écoute et de volonté d’action.
Pour nous, l’action pour les Langues et Cultures de France ne vise pas à un affaiblissement du champ républicain, mais, au contraire, doit contribuer à donner à celui-ci plus d’espace, plus d’ouverture, plus d’esprit de compréhension des « autres ».
Militantes et militants attachés à une conception républicaine des services publics sur tout le territoire, nous n’oublions pas pour autant que la France s’est aussi construite sur un modèle de centralisme autoritaire, laissant peu de place à la démocratie et méprisant trop souvent la diversité linguistique interne, celle des langues et cultures de l’immigration, comme celle des langues dites régionales. On a ainsi pris le risque de laisser le terrain aux communautarismes et aux replis identitaires qui favorisent aujourd’hui les avancées du Front National et de l’extrême droite, comme la montée des intégrismes.
Depuis 2004, nous avons avancé sur un certains nombre de points et étoffé les rangs de notre réseau. Nous pensons que notre contribution, dans le cadre des présidentielles de 2012, a été importante pour enrichir le programme culturel du Front de Gauche. Notre collaboration avec les parlementaires, qu’ils soient européens ou siégeant à l’Assemblée nationale et au Sénat, a permis l’expression d’une volonté politique majoritaire pour ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires, même si nous en savons les limites.
Échanger, débattre, pour rassembler toutes celles et tous ceux qui veulent que les langues et cultures de France soient une composante active du débat politique, telle est notre volonté.
Plusieurs l’ont compris qui nous ont aidés à nous doter de ce nouveau site et nous les en remercions. Le site étant ouvert aux commentaires, nous comptons sur votre participation au débat, bien entendu dans les limites normales de la meilleure tradition républicaine.
De même, nous nous tenons à la disposition de toutes celles et de tous ceux qui voudraient organiser des débats sur tel ou tel point du territoire, comme cela a été le cas, à l’initiative du réseau (Toulouse, Montpellier, Brest, Bayonne, Bastia, Mulhouse…).
Le Réseau langues et Cultures de France